L’ATCRS dénonce les coupures appréhendées dans le transport collectif

L’Association pour le transport collectif de la Rive-Sud (ATCRS) dénonce vigoureusement la menace de couper l’offre de transport collectif, tel que le propose un plan dévoilé hier par Radio-Canada. Selon ce plan, le service d’autobus interurbain de la Rive-Sud s’arrêterait à 21 h, alors qu’il s’arrête aux environs de 1 h du matin actuellement. 

« L’offre de service en dehors de l’heure de pointe ne sert pas uniquement à des déplacements liés aux loisirs. On n’a qu’à penser aux étudiants qui ont des cours de soir, ou aux travailleurs, souvent précaires, qui ont des horaires atypiques, » souligne Jean-Michel Laliberté, co-porte-parole de l’organisme. « Beaucoup de programmes universitaires comprennent des cours de soir obligatoires, qui finissent à 21 h ou 22 h, en raison de la disponibilité des laboratoires et des locaux, » rappelle Jean-Michel Laliberté.

Dans un contexte où le Québec cherche désespérément à former des travailleurs dans des secteurs tels que le génie et les soins de santé, de telles coupures pourraient avoir un effet contre-productif sur l’effectif universitaire.

L’ATCRS tient par ailleurs à dénoncer le “deux poids, deux mesures”, régulièrement présent dans l’espace public. Jamais le gouvernement n’envisagerait fermer les autoroutes la nuit pour économiser sur l’éclairage, la surveillance policière ou le déneigement. Pourtant, en transport en commun, priver les usagers captifs de leur moyen de transport ne semble pas déranger les autorités.

Selon l’article de Radio-Canada, le manque à gagner à combler, selon l’offre actuellement sur la table, s’élèverait à environ 275 millions de dollars.

L’ATCRS invite les municipalités et le gouvernement du Québec à en arriver à une entente rapidement. « Les options pour financer le transport collectif abondent. On n’a qu’à penser à une taxe sur le stationnement non-résidentiel. Une telle taxe, en plus de financer le transport collectif, inciterait les propriétaires de commerces à développer leurs stationnements inutilisés plutôt qu’à s’en servir de dépôt à neige hivernal », souligne Jean-Michel Laliberté

Ces coupures, qui se concentreraient en dehors des heures de pointe, auraient un impact majeur sur des clientèles vulnérables, qui n’ont pas accès à une automobile. « Dans une période où la hausse du coût de la vie est décriée de toutes parts, envisager de telles coupures est tout simplement inacceptable et déconnecté de la réalité des gens », explique Jean-Michel Laliberté, co-porte-parole de l’organisme.

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