Le dévoilement des résultats de l’étude de l’Agence métropolitaine des Transports (AMT) sur le prolongement du train de banlieue vers Saint-Hyacinthe a beaucoup déçu les Maskoutains. Le projet engendrerait un déficit de près de 60 millions $ sur 25 ans. Pourtant, cette conclusion n’est pas partagée par l’Association pour le transport collectif de la Rive-Sud (ATCRS) qui a obtenu copie de l’étude en question grâce à la Loi sur l’accès aux documents publics et sur la protection des renseignements personnels.
«Les coûts du projet ont été inutilement gonflés», considère Axel Fournier, porte-parole de l’ATCRS. Près de 30 millions $ sur les 65 millions $ que coûterait le train sont attribuables à la construction d’un garage. Or, aucun garage n’existe actuellement à la gare de Mont-Saint-Hilaire et les trains sont entreposés à l’air libre. Construire un garage à Saint-Hyacinthe serait donc une amélioration pour l’ensemble de la ligne de train, mais il ne s’agirait pas d’un coût obligatoire à l’extension du service.
Au niveau des estimations d’achalandage, l’AMT se base sur les données du recensement de 2011 et ne calcule aucune croissance de l’achalandage à partir de la 4e année du projet. «Si une gare s’installe à Saint-Hyacinthe, de nouveaux résidents vont s’y installer, ce qui augmentera l’achalandage à long terme», soutient M. Fournier. «Ne pas en tenir compte revient à réduire les impacts positifs du projet. Et l’étude ne prend même pas en considération l’effet positif sur le développement économique de Saint-Hyacinthe», ajoute-t-il. Le porte parole de l’ATCRS pense donc que l’étude de l’AMT est biaisée et devrait être refaite sur des bases neutres.