Métro à Laval et Longueuil, la rentrée scolaire coûtera plus cher

En cette rentrée scolaire, les étudiants qui transitent par les stations de métro de Longueuil et Laval doivent désormais payer 5,25 $ pour un titre unitaire valide dans le métro (4,40 $ par voyage s’ils achètent 10 titres), une situation que dénoncent deux associations d’usagers : l’Association pour le transport collectif de la Rive-Sud (ATCRS) et l’Association pour le transport collectif de Laval (ATCL). 

La hausse tarifaire frappe de plein fouet les étudiants de Longueuil et Laval en cette rentrée scolaire pour laquelle beaucoup d’usagers doivent utiliser des titres unitaires pour se déplacer en attendant la fin du mois d’août. « La hausse va d’ailleurs faire mal à des étudiants montréalais qui ont des cours à Longueuil ou à Laval, » explique Axel Fournier, porte-parole de l’ATCRS.

Longueuil accueille un campus de l’Université de Sherbrooke, tandis que Laval abrite un pavillon de l’Université de Montréal, de même que le Collège Montmorency, qui sont tous à distance de marche du métro. Les deux villes ont aussi des locaux de UQAM. Les étudiants qui ont occasionnellement des cours dans ces institutions devront payer 8,80 $ pour l’aller-retour en métro, même s’ils possèdent déjà un abonnement mensuel pour la zone A (Montréal). Plusieurs devront se résoudre à payer un abonnement mensuel zone AB de 90 $ au lieu de l’abonnement zone A de 63 $ par mois, en raison du fait qu’ils ont un cours par semaine à Laval ou à Longueuil.

« L’Autorité régionale de transport métropolitain frise l’amateurisme : un usager ne peut pas avoir sur la même carte OPUS un titre zone A et un titre AB (valide à Laval et Longueuil) », dénonce M., Fournier. « L’Autorité complique la vie des gens et augmente le tarif. Ce n’est pas comme ça qu’elle va ramener l’achalandage prépandémie dans le métro ».

Même son de cloche du côté de l’ATCL qui s’oppose à cet aspect de la refonte tarifaire. Son président, Nicolas Lemire, considère de son côté que la hausse de 50% du tarif entre Montréal et la proche banlieue n’est pas en phase avec la volonté d’encourager la mobilité durable et la transformation des habitudes de vie.

M. Lemire souligne que l’importante mobilisation citoyenne (pétition signée par plus de 10 000 personnes) démontre que cet enjeu spécifique doit être corrigé. « Nous souhaitons un engagement de l’Autorité et des membres de son conseil d’administration à vite mettre en œuvre une solution alignée avec son objectif de promouvoir l’utilisation des transports collectifs et actifs. L’inclusion de toutes les stations de métro en zone A, jumelée à une tarification révisée des stationnements incitatifs, est un exemple de proposition cohérente et applicable à court terme. »

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