L’Association pour le transport collectif de la Rive-Sud (ATCRS) interpelle les candidats aux élections municipales dans l’agglomération de Longueuil afin que ceux-ci redonnent au Réseau de transport de Longueuil (RTL) un financement équivalent à celui qui prévalait en 2019.
« Avec l’arrivée du Réseau express métropolitain (REM), le RTL aura une flotte d’autobus disponible pour améliorer les services internes à l’agglomération », explique Axel Fournier, porte-parole de l’ATCRS. « Pourtant, selon les échos que nous avons, l’agglomération de Longueuil prévoit profiter de l’occasion pour réduire le service d’autobus de façon permanente en dessous du niveau de 2019 », ajoute-t-il.
L’ATCRS demande donc aux candidats aux élections municipales de Longueuil, Brossard, Saint-Lambert et Saint-Bruno-de-Montarville, ainsi qu’aux élus de Boucherville, de s’engager à redéployer en 2022 une offre de services équivalente à celle prépandémie.
« Il est vrai que l’achalandage vers le centre-ville a diminué en raison du télétravail, mais cela devrait constituer une opportunité pour redéployer les véhicules et améliorer la desserte interne à l’agglomération que tous décrivent comme insuffisante, particulièrement en dehors des heures de pointes », croit M. Fournier.
Les villes de l’agglomération de Longueuil ont profité en 2020 de l’aide gouvernementale d’urgence au transport collectif pour générer des surplus de plus de 90 millions de dollars (Ville de Longueuil : 51,3 millions; Brossard : 21,9 millions; Saint-Bruno-de-Montarville : 10,8 millions; Boucherville 9,5 millions; Saint-Lambert : 2,6 millions). Ces surplus ont été en partie réalisés avec de l’argent versé par le gouvernement pour préserver les services de transport collectif. L’ATCRS croit que les futurs élus ont le devoir moral de s’assurer que le RTL donne le même service qu’avant la pandémie lors de l’entrée en fonction du REM en 2022.
« Nous soutenons le déploiement d’un mode de transport structurant est-ouest, mais avant d’investir dans des infrastructures lourdes, encore faut-il être capable de ramener le service d’autobus au niveau de 2019 », ajoute M. Fournier. « Sinon, il sera difficile de croire que les candidats sont sérieusement intéressés à développer le transport collectif sur la Rive-Sud ».